De Gorgias à Houellebecq, de Schopenhauer à Flaubert, des révolutionnaires russes (comme Pissarev) à Dada, le nihilisme traverse l’histoire de la pensée, de l’art, de la littérature… Il a revêtu de nombreuses significations, souvent contradictoires. On le voit parfois où il n’est pas, on le considère ordinairement comme dangereux. Mais sa portée est-elle une fin ou une « transmutation de toutes les valeurs » ? L’adolescent anarchiste et voyou n’est-il pas à la frontière de deux mondes ? La pensée d’aujourd’hui peut-elle encore s’appuyer sur des absolus ou le nihilisme serait-il la seule attitude authentique ? L’individualisme qui se généralise est-il un « non » créateur ? Dans son analyse de l’Absurde comme déclinaison la plus tragique du nihilisme, Camus ne sous incite-t-il pas à vivre positivement, malgré tout ?
Sommaire
Introduction : généalogie du nihilisme
Le « nihilisme » nietzschéen
Une force destructrice ou créatrice ?
Le nihilisme dans l’art
Nihilisme et politique
Conclusion
Le texte complet sera bientôt disponible dans le livre Cafés-philo