Viendra demain
Il y a un an, jour pour jour, j’écrivais sur ce Blog l’article « Bon a(nni)dversaire ! », car je n’avais pas vu mes enfants et ma femme depuis un an. Voilà donc un deuxième a(nni)dversaire. No comment.
Entre-temps, comme pour sublimer l’absence, j’ai écrit cette chanson « Viendra demain » qui leur est dédiée… Pour occuper les week-ends j’ai créé un groupe de pop, les HOT POTES, avec mon ami Yannick Le Hellaye que je remercie du fond du cœur pour son amitié, son soutien et sa créativité.
« Sans la musique, la vie serait une erreur, une besogne éreintante, un exil » ; je ne me suis jamais senti aussi proche de Nietzsche… Oui, la musique donne des « Couleurs » à la vie, titre de notre premier album qui sera sur toutes les plateformes le mois prochain. Cette aventure aurait-elle eu lieu sans l’absence des miens ? Je ne le saurai jamais ; j’en doute ; mais il est certain que « Viendra demain » n’aurait pas été écrite. A-t-on nécessairement besoin d’une absence, d’une douleur pour créer, même modestement ? J’en ai bien l’impression. Le bonheur manque de niaque ; de toute manière, je n’ai jamais cru à cette platitude que les marchants de rêve nous servent à longueur de journée. Non. Pas de bonheur permanent dans une vie. Il n’y a que joie, toujours éphémère, toujours à conquérir et reconquérir, jusqu’au dernier souffle. Et cette joie, comme le dit si joliment Spinoza est le « passage d’une moindre à une plus grande perfection », une augmentation de la « force d’exister ».
Un piano sous mes doigts. Mes amis. Le temps qu’il faudra, mais viendra demain.